Faire de l’expérience acquise un véritable capital en termes de formation 

Encadrée et organisée par la loi de modernisation sociale de janvier 2022, la validation des acquis de l’expérience (VAE) constitue un dispositif devant garantir à chacune et à chacun l’obtention d’une certification professionnelle reposant sur son expérience. Cette dernière peut être salariée ou non (dirigeant d’entreprise, freelance, …) mais également prendre la forme de l’activité bénévole du candidat.

Cette validation doit conduire le candidat à pouvoir attester de compétences et de savoir-faire à l’égard de tous les employeurs. C’est pourquoi, la certification professionnelle visée par une telle démarche se doit d’être certifiée (et donc reconnue de tous) RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles). Pouvant être mise en œuvre dans le cadre d’un projet de transition professionnelle (reconversion avec un changement de métier), la VAE peut également être mobilisée à d’autres fins. C’est le cas notamment lorsqu’un salarié s’appuie sur cette VAE afin de reprendre des études (avec comme objectif : satisfaire aux conditions de niveau requises).

La validation des acquis de l’expérience (VAE), une action de formation à part entière

Alors que les autorités publiques affichent, depuis plusieurs mois, leur ambition de parvenir au plein-emploi à court terme, la « loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail » (21 décembre 2022) réaffirme avec force l’importance que doit revêtir cette reconnaissance de l’expérience professionnelle. Trois axes prioritaires ont ainsi été définis pour que les actifs puissent s’approprier une telle démarche :

  1. Simplifier la procédure et faciliter le repérage pour tous l es actifs, afin d’accroitre de manière significative le nombre de parcours de VAE,
  2. Personnaliser et accompagner davantage les candidats, en leur offrant tous les outils nécessaires pour optimiser leur capacité à valider leurs compétences (courtes formations accessibles au long du parcours, allongement des durées d’absence, …)
  3. Moderniser l’ensemble du dispositif, principalement avec la création d’une plateforme numérique dédiée.

Plusieurs expérimentations sont également en cours pour répondre à toutes les situations (Dispositif de la VAE inversée, dispositif RESA, …) et pour permettre à chacun de s’inscrire dans cet objectif d’intérêt général : atteindre le plein-emploi.

Actuellement en phase de test, la plateforme publique France VAE détaillera chacune de ces expérimentations et rassemblera, en un seul lieu, toutes les informations nécessaires à la validation des acquis de l’expérience dès le début de l’année 2024.

Une reconnaissance en 3 étapes : mode d’emploi de la VAE

  1. La rédaction du livret ou du dossier originel permet au candidat de définir la certification souhaitée mais aussi l’ensemble de ses expériences professionnelles et / ou bénévoles. La certification professionnelle peut constituer l’objectif de la demande, qui peut également porter sur un bloc de compétences formant cette dernière. La recevabilité ou la non-recevabilité de cette demande initiale conditionne la poursuite du parcours.
  2. L’élaboration du second livret : il s’agit du cœur du dispositif, puisque cette élaboration servira de base au jury pour sa décision. La rédaction de ce document fastidieuse et chronophage, tout en devant répondre à de nombreuses exigences de forme et de fond. Le demandeur peut bénéficier d’un accompagnement pour la réalisation de cette mission.
  3. La présentation et la soutenance de la demande devant le jury de validation. Outre l’étude du 2nd livret du candidat, cet examen nécessite un passage devant le jury, au cours duquel le candidat pourra soutenir sa demande. 3 choix sont ouverts au jury à savoir : la validation totale, la validation partielle ou le rejet complet

Accompagnement et financement : la VAE en pratique

Toutes les compétences requises pour obtenir une certification professionnelle par le biais de la   VAE sont clairement et précisément listées dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Le demandeur doit donc retranscrire l’acquisition de ces compétences à travers sa propre expérience passée.  Ce n’est pas un exercice facile, d’autant plus qu’il doit répondre à un certain formalisme pour être présenté au jury. Un accompagnement personnalisé du candidat se révèle donc pertinent, utile et efficace d’autant plus qu’il inclut la préparation à la soutenance orale du dossier devant le jury.

Bien que les évolutions législatives aient posé l’ambition de simplifier la procédure, la validation des acquis de l’expérience peut constituer un dispositif complexe et relativement long pour certains. Il faut souligner, que le demandeur bénéficie d’un congés spécifique et qu’il peut mobiliser son compte personnel de formation  (CPF) pour financer tout ou partie de sa démarche.

Pour en savoir plus sur la VAE, n'hésitez pas à visiter le site officiel