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Relancer la formation continue, un enjeu essentiel pour la reprise économique

 Relancer la formation continue, un enjeu essentiel pour la reprise économique

Le plan de relance de l’économie sera massif et généralisé à en croire le gouvernement. Dans tous les cas, il ne pourra pas ignorer la formation professionnelle, qui se révèle un levier irremplaçable pour contribuer à une amélioration de la compétitivité et de l’efficacité des entreprises. C’est pour anticiper les moyens à mettre en œuvre, que tout le secteur s’est donc mobilisé pour élaborer un véritable plan d’action.

 

Pourquoi la relance doit aussi concerner la formation continue ?

 

La formation professionnelle, comme l’activité économie en général, a été concerné par cet arrêt brutal au printemps dernier. La crise du coronavirus a bouleversé la donne, et aujourd’hui les entreprises et de manière plus globale le pays tout entier, ont besoin d’un système de formation professionnelle efficient. C’est pour préparer cette relance, qui devra être pleinement effective à la rentrée de septembre, que la Fédération de la Formation Professionnelle (FFP) a demandé à un cabinet de conseil, le cabinet Asterès, d’anticiper les leviers à actionner pour organiser et renforcer cette relance. 12 pistes ont été retenues et concernent toutes les problématiques déjà évoquées :

  • Aider les entreprises à trouver des salariés formés et opérationnels rapidement,
  • Surmonter les effets de déclassement en permettant aux salariés de monter en compétences,
  • Eviter (ou au moins atténuer) les obstacles pour les jeunes arrivant sur le marché du travail,

Toutes ces réflexions se sont inscrites dans la relance plus générale de l’économie française. Car le président de la FFP, M Pierre Courbebaisse a rappelé que vouloir renforcer la formation continue c’est avant tout vouloir « préparer le monde de demain, plus inclusif, plus attentif au développement durable, plus – et mieux – digitalisé ».

 

Inciter les entreprises à former leurs salariés même en période de crise

 

Les conclusions du rapport d’Asterès soulignent le danger d’une vision court-termiste. En effet, les entreprises connaissent, pour une bonne partie d’entre-elles, des baisses importantes de leurs ressources, et la formation continue de leurs salariés reste malheureusement un des postes financiers très rapidement revu à la baisse, afin de surmonter la crise. La « perte en capital humain » est une menace bien réelle.

Les propositions du cabinet reposent en partie, du côté des entreprises, sur deux mécanismes, qui existent déjà dans le dispositif actuel :

  • Le FNE – Formation doit être étendu et généralisé à l’ensemble des salariés de entreprises de moins de 250 salariés,
  • L’abondement du Compte Personnel de Formation (CPF) doit être revu pour inciter entreprises et salariés à y recourir.

Pour que ces mesures à destination principalement des entreprises soient pleinement efficaces, le cabinet Asterès souligne l’absolue nécessité de former plus et mieux les demandeurs d’emplois, afin de ne pas créer une distorsion sur le marché du travail. En d’autres termes, les compétences des salariés ne doivent pas être renforcées au détriment des demandeurs d’emplois et/ou des jeunes arrivant sur le marché du travail.

 

Valoriser les compétences les plus prisées pour briser la chaine des emplois non pourvus

 

La question des emplois non pourvus revient régulièrement sur le devant de la scène médiatique. Aujourd’hui, la question est encore plus cruciale avec une crise économique, qui pourrait aggraver cette situation. Le plus souvent, ces emplois non pourvus soulignent le manque de compétences spécifiques. Ce sont ces compétences cibles, que le cabinet de conseil conseille d’identifier en priorité afin de concentrer un effort particulier de formation sur ces domaines précis. Une des propositions d’Asterès, pour faciliter cette proposition, serait de délocaliser la formation professionnelle directement aux entreprises et / ou aux collectivités locales. Plusieurs secteurs ont d’ores et déjà été identifiés, et certaines formations numériques et bureautiques pourraient pallier rapidement cette lacune en compétences.

 

D’autres mesures plus spécifiques sont enfin proposées afin de mobiliser toutes les ressources disponibles. L’élargissement du dispositif de la Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective (POEC) en est une comme la possibilité de réattribuer une partie des fonds du Plan d’Investissement des Compétences (PIC) vers les CPF des actifs les moins diplômés. Enfin, selon le rapport, la crise sanitaire a mis en lumière un manque de compétences dans le domaine du numérique avec une proposition visant à combattre ces lacunes :

« Les politiques publiques de sortie de crise pourraient viser à réduire la fracture numérique et à soutenir les soft skills numériques des Français ».

 

Nul doute que ces 12 leviers feront partie des discussions (déjà entamées), qui conduiront à un plan de relance de la formation continue, plan qui devrait être dévoilé avant la fin de l’été.